Depuis plusieurs semaines, le secteur du luxe bat de l'aile en bourse, en raison des nombreuses inquiétudes concernant l'état de l'économie chinoise. Nous assistons à des publications négatives sur le paysage économique chinois, du genre que nous n'avions pas observé depuis la crise de 2008.
Rappelons que le secteur du luxe est le plus exposé à la Chine, avec environ 30 à 40 % de son chiffre d'affaires dépendant de la consommation chinoise.
Il y a peu, Novo Nordisk, une société presque inconnue du grand public, a dépassé LVMH en termes de capitalisation boursière, reléguant LVMH sous la barre des 400 milliards d'euros.
En observant ce passage de témoin entre LVMH et Novo Nordisk, nous pouvons constater une certaine rotation vers des valeurs plus défensives. Ce qui est le cas de Novo, qui bénéficie d'un éventail particulièrement diversifié dans le secteur des soins de santé.
Loin de l'euphorie boursière autour des valeurs du luxe très populaires auprès des investisseurs particuliers, Novo Nordisk est une entreprise pharmaceutique basée au Danemark, spécialisée dans les traitements du diabète et d'autres maladies chroniques.
Contrairement à l'euphorie souvent observée autour des entreprises du luxe comme LVMH, l'attention accordée à Novo Nordisk est généralement plus mesurée.
Cependant, l'entreprise a su démontrer sa force en fournissant des produits essentiels qui connaissent une demande relativement stable, même en période de ralentissement économique. Par exemple, en 2008, l'entreprise a connu une croissance de ses revenus avec des marges opérationnelles relativement satisfaisantes.
Ce profil défensif fait de Novo un choix attrayant pour les investisseurs cherchant à initier un arbitrage intéressant dans cette période d'incertitude sur les valeurs du luxe.
Kering, un autre mastodonte du luxe français, a récemment quitté l'indice Eurostoxx 50.
Ce départ illustre le climat d'incertitude qui pèse sur le secteur du luxe, souvent considéré comme "une valeur sûre pour les investisseurs".
Le luxe, très dépendant des consommateurs chinois et confronté à une volatilité accrue en raison des conditions économiques mondiales, voit désormais sa place contestée par d'autres industries dans les grands indices boursiers européens.
Il semble que les investisseurs commencent à chercher des alternatives moins chères et moins incertaines que le secteur du luxe (comme en témoigne cette ascension de Novo Nordisk au-dessus de LVMH).
Toutefois, le secteur du luxe n'est pas à jeter et des opportunités pourraient se présenter.
Gardez en tête le dicton suivant : "Buy fear, sell greed" (achetez la peur, vendez l'euphorie).
Bien que nous soyons loin d'un contexte de survente extrême sur le secteur du luxe, il reste à surveiller, notamment Ferrari, sans doute le titre le plus qualitatif du secteur automobile.